Anna BÁLINT

Anna BÁLINT, Camus connaît-il Dieu ? > 39

« Un Dieu sans récompense ni châtiment, un Dieu sourd est la seule imagination religieuse des révoltés. » Un révolté, Camus l’est sans doute. Mais se figure-t-il en effet qu’un Dieu, un tel Dieu peut faire partie de son univers voué à la révolte absurde ? Et si oui, est-ce par une figuration dite « religieuse » ? La question donnée comme titre est de préférence rhétorique car Camus a fortement méprisé la foi aveugle en Dieu et a considéré l’échappée dans la religion comme irrémédiablement funeste. Pour Camus, Dieu n’est pas un motif, mais un moyen : la lutte avec Dieu est une phase incontournable dans chaque vie, dans chaque processus d’apprentissage qui se dirige vers l’humanisme pur. Comment peut-on caractériser ce Dieu ? Il est d’une nature anthropomorphe, devenant substantiel, en relation à Jésus, qui, par son caractère humain, « rachète le péché collectif de l’aliénation ».

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