Gabriella KÖRÖMI, Le mythe du labyrinthe dans Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot > 97
Le labyrinthe est l’un des motifs les plus connus de la mythologie grecque
dans lequel les beaux-arts, la musique et la littérature ne cessent jamais de
puiser, indépendamment du cadre historique et culturel. La constance de ce
motif dès l’Antiquité jusqu’à nos jours s’explique probablement par le fait qu’il
exprime l’affirmation de l’individu devant les forces du chaos, désir éternel d
l’homme.
Dans la présente étude, nous nous pencherons sur l’étude du labyrinthe dans
un contexte littéraire contemporain, notamment dans le roman Un long
dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot.
Notre étude a un double objectif. D’une part, elle se propose d’examiner
sous quels aspects le mythe apparaît dans le roman, d’autre part, elle tend à
démontrer les modifications que celui-là a subies par rapport au mythe grec.
Notre interrogation vise également à chercher la réponse à la question de savoir
pourquoi un roman moderne se rattache à un fond mythique classique.
Avant d’entamer l’essentiel de la problématique, il ne serait pas inutile de
rappeler le contenu du roman. Mathilde, veuve blanche de dix-neuf ans,
apprend que son fiancé n’est pas mort « tué à ennemi », comme le communiqué
officiel le lui a fait savoir. Condamné à mort pour mutilation volontaire,
Manech – avec quatre confrères –, a été jeté, les bras attachés, dans le bled
séparant les deux tranchées ennemies, pour y trouver la mort. Désormais
Mathilde n’a qu’un seul but : elle veut apprendre ce qui s’est passé en réalité.
Son enquête, commencée en 1919, ne se termine qu’en 1924.
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