Eszter DOMONKOS

Eszter DOMONKOS, La primauté de la musique dans Guignol’s Band > 163

 

Le thème central du Monde comme volonté et comme représentation, la «pensée unique», naît d'une conception de l'absurde, « d'une vision du monde en opposition complète avec toute espèce de raison ou de justification, d'un sentiment d'étrangeté absurde devant la simple notion d'existence ».

Schopenhauer met en évidence qu'il n'y a ni ordre, ni raison dans l'être, que toute existence repose sur un principe obscur et irrationnel et se définit par la notion du 'vouloir'. C'est à cette volonté aveugle, somme de toutes les forces de l'univers, substance du monde, que toutes les fonctions de représentation sont subordonnées. Le principe inspirateur, fil conducteur de son oeuvre, est l'idée que la mort nous pousse à la recherche de la raison d'être ainsi qu’à la découverte de l'absurdité de l'être : « À chaque gorgée d'air que nous rejetons, c'est la mort qui allait nous pénétrer, et que nous chassons... »

D'après le témoignage de Georges Geoffroy, Céline lisait Schopenhauer en 1915 en Angleterre : « Seulement il lisait beaucoup et me réveillait souvent à 6 heures quand il ouvrait la lumière pour achever un bouquin, en général de la philosophie ou de l'histoire. Il me lisait alors à haute voix des passages de Hegel, Fichte, Nietzsche, Schopenhauer. » Dans ce témoignage on ne trouve pas d'allusion au titre du livre, toutefois un fragment d'une lettre adressée à Milton Hindus révèle qu'il s’agissait indubitablement des Aphorismes sur la sagesse dans la vie : « Je vous recommande Chamfort parmi les humoristes français, la quintessence de l'esprit de finesse – Schopenhauer lui doit tout – sans l'avoir jamais avoué. »

 

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