Tivadar GORILOVICS, Les études de littérature française en Hongrie > 7
En préparant cet exposé, je me suis tout naturellement demandé ce que je pourrais bien dire en quinze minutes sur le sujet qu'on m'avait proposé et que, à mes risques et périls, j'ai accepté d'aborder ici. Une évidence dès le départ : il était hors de question de présenter les études de littérature française dans toute leur étendue, par ailleurs relative, ni surtout dans toute leur diversité, étant bien entendu que le terme « études » renvoie en fait à deux réalités bien distinctes : il désigne d'une part l'ensemble des cours de littérature, dispensés en l'occurrence dans nos établissements d'enseignement supérieur et, d'autre part, les travaux de critique et de recherche dont on dit par ailleurs volontiers qu'ils sont la condition sine qua non de tout enseignement littéraire de haut niveau. Malgré l'intérêt que pourrait présenter, du moins en principe, une description critique de l'organisation des études littéraires dans les différents établissements, comme de la manière dont leur place est déterminée par rapport à l'ensemble des études, j'y ai délibérément renoncé, non seulement par manque d'informations sûres, c'est-à-dire suffisamment actualisées, mais aussi parce que j'ai été effrayé par l'aridité du sujet pour avoir dû subir (et parfois présider) de nombreuses réunions qui ont été exclusivement consacrées, dans les vingt-cinq dernières années, à ce problème, avec mise au point et discussion de programmes, la sempiternelle question des lectures obligatoires ou recommandées, et j'en passe et des meilleures. Quant au chapitre des activités de recherche, là encore j'ai préféré limiter mon propos pour ne pas étouffer sous le poids d'un inventaire fastidieux lequel en plus, par certains côtés du moins, aurait risqué de ressembler fâcheusement à un palmarès, ce qui était à l'antipode même de mon intention.
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