Olga PENKE

Olga PENKE, Théâtre et patriotisme > 235

 

C'est au théâtre seul que la nation se rassemble ; c’est là que l'esprit et le goût de la jeunesse se forment ; les étrangers y viennent apprendre notre langue ; nulle mauvaise maxime n'y est tolérée, et nul sentiment estimable n'y est débité sans être applaudi : c’est une école toujours subsistante de poésie et de vertu.

Cette dédicace adressée par Voltaire à Madame de Pompadour, publiée en 1759 au début du texte de Tancrède est fidèlement traduite et introduit l'édition hongroise de la tragédie en 1789. L’idée retentit d’ailleurs dans plusieurs autres écrits dramaturgiques de l’époque. Les écrivains hongrois partagent sans réserve la conception dite philosophique du théâtre de Voltaire, selon laquelle il doit remplir un rôle central dans l'éducation intellectuelle, sentimentale et esthétique du public et surtout des jeunes, dans la formation de l'opinion publique et dans l'élévation de la langue.

Dans la lutte que les intellectuels des Lumières hongroises mènent pour développer la langue et la littérature et pour former un public capable de lire et d'entendre en hongrois les oeuvres littéraires en vue de réfléchir sur les notions de tolérance, de nation, de légitimité, de culture ou sur les découvertes scientifiques, ils trouvent en Voltaire le soutien le plus efficace.

 

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