Piroska SEBE-MADÁCSY

Piroska SEBE-MADÁCSY, Kosztolányi et le P.E.N. Club > 267

 

Kosztolányi était l’un des meilleurs ambassadeurs de notre littérature à l’étranger. Son plus grand désir était de faire connaître la littérature hongroise au public français, et, dans le cadre de ces efforts, il voulait faire traduire ses oeuvres personnelles. Pour atteindre son but, il aurait voulu communiquer avec les hommes de lettres français.

À partir de 1930 nous voyons se développer les relations françaises de Kosztolányi. Cette année là on a publié dans la revue Nyugat son essai : « Être ou ne pas être » ; et ses poèmes « Pour la vie – pour la mort » et « Europe ».

Nous sommes donc les témoins d’une attitude poétique enrichie par une activité publique, on peut dire que pour lui ce fut une mission. Sa controverse avec Antoine Meillet en témoigne aussi.

L’année 1930 apporte aussi un autre changement important dans la vie de Kosztolányi : il a été unanimement élu président du P.E.N. Club Hongrois, car Kosztolányi représentait magistralement l’esprit même de la signification du mot P.E.N. Il était poète, essayiste, nouvelliste et romancier en même temps ; d’autre part il parlait couramment la majorité des langues occidentales, le français, l’anglais, l’allemand, l’italien ; il connaissait assez bien l’espagnol, le portugais et même le roumain, un peu de serbe ; il s’y connaissait en latin et en grec ancien ; en outre au niveau de la lecture des journaux, il se débrouillait avec le suédois, le norvégien, le néerlandais. C’était un homme « charmant » – si on peut appliquer cet adjectif à quelqu’un plein de gentillesse, de franchise, doté de bon sens et d’humour. Tous ceux qui le connaissaient l’appréciaient. « J’ai toujours un sourire rayonnant » – déclare-t-il à son sujet – et ce sourire se reflète sur les visages des gens qu’il rencontre.

 

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