Andor HORVÁTH

Andor HORVÁTH, Ady prosateur dans les colonnes de Nyugat > 117

 

En tant que poète et prosateur, Endre Ady (1877-1919) est, dès le début, présent dans les colonnes de Nyugat. Certainement ce sont pour lui les années de création les plus fertiles. Comme prosateur, il publiera son plus grand nombre de récits et de nouvelles en 1907 – un total de 65 –, leur nombre allant par la suite en décroissant ; néanmoins 44 écrits de ce genre portent encore sa signature en 1908. Quatre d’entre eux verront le jour dans les pages de Nyugat cette année-ci, où il publiera jusqu’en 1918 un total de neuf récits et nouvelles. Ces mêmes années lui apportent par ailleurs la consécration en tant que poète et sa présence, en cette qualité, dans les pages de Nyugat dépasse de loin celle du prosateur. En effet, l’opinion est unanime parmi les historiens de la littérature hongroise pour dire que le véritable début d’Ady poète commence avec ses Poésies nouvelles (Új versek), publiées en 1906, lesquelles seront suivies par les recueils de sa maturité poétique : en 1907 Sang et Or (Vér és Arany), en 1908 Le chariot d’Élie (Illés szekerén), en 1909 J’aimerais qu’on m’aime (Szeretném, ha szeretnének) et en 1910 Les poèmès de tous les secrets (A minden titkok versei). À cette époque il est également l’auteur d’une abondante production journalistique, son engagement de gauche s’affermissant de plus en plus clairement.

On considère généralement que parmi les trois directions qu’a prises son talent – poète, prosateur, journaliste – la deuxième, celle de prosateur est la moins importante. Son rôle est en effet indéniable dans le renouvellement du langage poétique du début du 20e siècle, tandis que son oeuvre journalistique compte parmi les plus importantes par la lucidité de son regard, le courage de son engagement politique et la justesse de ses analyses.

 

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