Sándor KÁLAI

Sándor KÁLAI, Une aventure personnelle : Albert Gyergyai, la revue Nyugat et la littérature française > 83


En 1920, Albert Gyergyai, jeune homme alors âgé de 27 ans, est devenu collaborateur de la revue considérée déjà comme mythique, Nyugat. Soutenu par Ernő Osvát et Mihály Babits, il a été invité à remplir, selon sa propre expression, le rôle du « Français de la revue1 ». En acceptant cette proposition, Gyergyai participe à une revue qui a déjà marqué toute sa jeunesse. Adolescent, il lisait déjà chaque numéro de la revue grâce à son frère aîné qui avait pour vocation de devenir poète. Pendant ses études à l'université, il suivait de près, avec ses camarades de promotion, l'activité de Nyugat malgré les réticences de leur professeur admiré, János Horváth, envers la revue.

Gyergyai a fait partie du groupement du Collège Eötvös dont les membres étaient, entre autres, Géza Laczkó, Aladár Kuncz et Béla Balázs. D'ailleurs Osvát, rédacteur de la revue, a toujours cherché la collaboration des écrivains et des critiques moins connus en leur assurant ainsi la possibilité d'une publication régulière. Dans un de ses articles consacrés à Nyugat, Tanúság és tanulság – A Nyugatról (Témoignage et conclusion – de Nyugat), Gyergyai n'oublie pas de se souvenir d'un autre membre des « vieux », qui a exercé sur lui une influence particulière grâce à ses articles et son attitude envers les autres, Aladár Schöpflin, qu'il considère comme le Thibaudet de Nyugat, une comparaison qui mérite d'être retenue. Schöpflin, tout comme Thibaudet, est le représentant du type de critique qui séduit vite le jeune Gyergyai : cette attitude refuse la séparation de la vie et de la littérature affirmant plutôt l'unité des deux.

 

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