Mariann KÖRMENDY

Mariann KÖRMENDY, Faut-il devenir bilingue français-argot ? Quelques réflexions sur l’enseignement du FLE > 143

Teachers who teach French as a foreign language, especially if their students are teenagers, have to face inevitably the problem of whether to teach slang or not. However, using slang also implies a certain position in society, a fact learners are not always aware of.

I. Introduction

À la question posée dans le titre de cette communication, il convient d’en ajouter d’autres : faut-il enseigner l’argot ? Si oui, qu’est-ce que cela veut dire et qu’est-ce que cela implique ? Et puis, quel argot ? Et pour quoi faire ? Pour comprendre des mots de l’argot, pour les utiliser ou carrément pour pouvoir parler argot ? Ces interrogations sont issues de 25 ans d’expériences dans le domaine de l’enseignement des langues étrangères (en l’occurrence du français et du hongrois) et force est de constater que les conseils ne sont pas nombreux pour orienter le professeur soucieux de chercher des réponses. En effet, les méthodes de langue aussi bien que les ouvrages didactiques préfèrent manifestement passer sous silence le problème : ils s’en tiennent à déclarer, dans le meilleur des cas, que la méthode intègre quelques éléments du langage des jeunes.

Dans cette communication nous n’avons nullement l’ambition de définir l’argot, ni le bilinguisme. Nous partons de l’idée que l’argot n’est pas simplement un registre de langue : il a son histoire, ses dialectes et ses registres, ses dictionnaires (CELLARD & REY 1991 ; CALVET 1994 ; GOUDAILLIER 1997 ; GADET 2003), voire ses méthodes d’apprentissage (BOUDARD & ÉTIENNE 1998), il a également, à côté de son vocabulaire, ses règles de grammaire, sa phonétique, ses particularités pragmatiques et ses contraintes d’usage.

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