András DÉSFALVI-TÓTH, Enchantement romain : deux étrangers pris dans l’atmosphère italienne > 23
Introduction
Le sujet de notre intervention pour ces VIes Journées d’Études Françaises –
qui traitent cette année des aspects de l’héritage classique au XXe siècle – porte
sur deux personnages : l’un français, l’autre hongrois. L’écart que dévoilent
leurs conditions de vie reste moins important que leur intérêt commun pour ce
qu’ils appellent leur « patrie retrouvée » : l’Italie. Dans ce qui suit, le terme
« Italie » ne se limitera pas au pays moderne, actuel, mais sera élrgi au sens où
l’entendent ces deux auteurs.
Sous un certain aspect, l’oeuvre entière de Valery Larbaud se base sur
l’héritage de l’Antiquité : il n’existe pratiquement pas de récit ni de poème
larbaldiens où le rapport intime de l’auteur avec l’âge classique n’apparaisse
pas sous forme de titres et de phrases en langues grecque et latine que Larbaud
insère dans son texte français. La culture latine est plus que latente dans
l’oeuvre de Valery Larbaud : dans ses écrits il ne cesse d’annoncer son goût
pour Horace, son admiration générale pour les civilisations romaine et grecque,
ainsi que pour leurs héritiers modernes, qu’il s’agisse des grands classiques
français ou bien des poètes comme Hérédia et Leconte de Lisle. En Italie,
l’auteur vichyssois retrouve ses origines beaucoup plus lointaines : il définit ses
racines dans une culture et annonce toute une vision du monde dont il est le
protecteur et le divulgateur sa vie durant.
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