Clara ROYER, L’esthétique française d’András Komor> 67
D’après le récit qu’en fit Aladár Komlós dans un article d’hommage écrit e
19631, le dernier acte de la vie d’András Komor aurait été de lire un roman
français alors qu’il était étendu sur son lit après s’être empoisonné pour
échapper au cinquième appel au travail obligatoire des Juifs. Quel livre pouvaitil
lire ? Un Paul Morand, son auteur préféré d’après le même Komlós2, et dont à
l’époque où il avait traduit le roman Lewis et Irène il disait qu’il était « sinon le
premier dans la littérature française contemporaine, en tous cas l’un des noms
les plus significatifs et les plus populaires parmi les hommes de lettres3 » ? Ou
un Duhamel, que Gábor Thurzó estimait être son écrivain préféré et que Komor
avait traduit et très probablement connu, comme en atteste une carte postale
envoyée par Duhamel remerciant Komor de l’article paru dans Nyugat sur lui en
19375 ? Ou peut être un autre auteur encore – car la liste des lectures françaises
de Komor est longue et ne saurait ici être rapportée in extenso.
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