György TVERDOTA, Deux visions sur le roman français moderne : Albert Gyergyai, Antal Szerb > 23
Ma communication fait suite aux réflexions commencées il y a quelques
années, sur le rôle du roman français contemporain dans la constitution des
canons critiques de la littérature hongroise de la période de l’entredeuxguerres.
Pour point de départ, je reprends deux thèses de mon ancienne étude. J’y ai
prétendu, et je prétends toujours, que dans les années 2040,
pour des raisons dont le développement nous mènerait trop loin de notre sujet, la prose étrangère
contemporaine, examinée très attentivement par la critique hongroise, la plus
populaire au sein du public de notre pays, et suivie de façon particulièrement
intense par les auteurs hongrois, était le roman français.
Dans mon étude à laquelle je fais ici référence, j’ai fait mention d’un type de
spécialistes qui, par profession, et même par vocation, a consacré ses efforts
presque exclusivement à la médiation de la littérature française au public
hongrois, mais je les avais un peu trop négligés et de façon injuste. Pour
combler cette lacune, je me propose cette foisci
de mettre au centre de notre intérêt ces amateurs professionnels du roman français.
Il s’agit de toute une équipe qui se compose de critiques, d’universitaires,
de journalistes, appartenant aux groupements différents ou concurrents et
parfois même incompatibles ou hostiles les uns aux autres. Sándor Eckhardt,
professeur catholique, conservateur, Béla Just, critique catholique ortodoxe,
György Rónay, poète et rédacteur néocatholique moderne, Albert Gyergyai,
observateur officiel de la littérature française dans la revue Nyugat,
Gyula Illyés, un des chefs du mouvement « populiste », Andor Németh ou
Marcell Benedek, journalistes libéraux, Antal Szerb, essayiste et historien de
la littérature, István Sőtér, écrivain et critique littéraire, membre de la troisième
génération de la revue Nyugat, et il serait facile à continuer la liste.
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