Éva MARTONYI, A mi francia költönk Guillevic > 247
« Notre poète français, Guillevic » - le titre, mis entre guillemets, est à la fois un
hommage au poète hongrois György Somlyó, par la reprise de sa célèbre formule
lancée dans son recueil de traductions du poète français et rédigé en 1977, et un
hommage à Guillevic. À l’occasion de la commémoration du centenaire de sa
naissance, un colloque a été organisé au CIEF (Centre d’Études Interuniversitaires
Françaises) en 2007. Le volume en question réunit les communications de plusieurs
spécialistes de la littérature française et hongroise, y compris des traducteurs.
Complété par de nombreux témoignages et des documents rares, et, pour terminer,
par la partition d’une composition musicale, il constitue une contribution importante
à l’histoire des échanges culturels entre la France et la Hongrie.
Dans son avant-propos, Judit Karafiáth évoque brièvement les événements qui se
sont déroulés à Budapest à l’occasion du centenaire. Elle rappelle le travail
exemplaire de coopération poétique entre le poète français et Ladislas Gara,
commencé en 1955 par l’adaptation des poèmes d’Attila József et dont la
continuation et l’aboutissement a été la parution du volume Mes poètes hongrois en
1967. Afin de mieux introduire les lecteurs dans ce monde bien particulier de
rencontres, d’adaptations et de publications, les notices biographiques des deux
personnes sont non seulement utiles, mais aussi nécessaires. D’une part, le poète
français Guillevic, toujours sans prénom d’après son usage, (1907-1997) n’est pas
très bien connu du public hongrois, d’autre part, ni la vie ni l’activité considérable
de László Gara (1904-1966) en tant que propagateur de la poésie hongroise n’a été
jusqu’ici suffisamment mise en valeur.
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