COMPTES RENDUS

András DÉSFALVI-TÓTH, Mária Farkas, La culture hongroise reflétée par une revue ouverte à l'Occident, La nouvelle Revue de Hongrie (3921-1944) > 255


La vie de chacun, ainsi que la vie en communauté des individus est toujours

déterminée par un certain nombre de facteurs extérieurs, appelés aussi des traits

généraux. Ceux-ci se regroupent et définissent ainsi les conditions de vie des

membres de toute société. Que peut-on observer, en ce qui concerne la France

et la Hongrie, comme similitudes et différences au niveau de ces circonstances,

résultats directes des traits généraux propres à chacun des deux pays ? Si l’on

veut donner une réponse brève et rapide, il suffit de songer aux propos d’Ágnes

Nemes Nagy : la différence de « climat » des deux pays. Un climat spirituel et

culturel, matériel et social.

Il existe toujours des personnes dont la vocation consiste à effacer les

différences entre deux phénomènes, deux groupes d’individus ; c’est-à-dire à

rapprocher ceux qui sont traditionnellement éloignés les uns des autres.

Ces « réconciliateurs » ont la sagesse mêlée à l’assiduité du savoir-faire.

La différence au niveau des « atmosphères » n’intimide jamais ces personnes

qui, du moins, maîtrisent bien leurs doutes et angoisses.

L’ouvrage de Mária Farkas – la version française de sa thèse soutenue en

2001, à Pécs, en Hongrie – est dédié à ce type de personnes, ainsi qu’à leur

entreprise, la Nouvelle Revue de Hongrie, un périodique hongrois publié en

français dans l’entre-deux-guerres, dans une Europe occidentale dont la

Hongrie se trouvait à l’écart depuis les années 1920. De nouveau, la culture est

alors devenue un élément qui favorise la communication entre deux anciens

adversaires, et un produit de propagande qui sert à supprimer l’isolement d’un

pays. L’ancienne lectrice hongroise de l’Université de Strasbourg connaît bien

l’activité des « ambassadeurs culturels » qu’étaient les rédacteurs de la

Nouvelle Revue de Hongrie. Durant sa mission à Strasbourg, elle a été leur

collègue et successeur dans le travail créatif de proposer au public étranger une

certaine image de la Hongrie : une image authentique et séduisante, et surtout

riche en informations. C’est la même volonté qui se reflète dans l’ouvrage de

Mária Farkas. Elle y traite des circonstances aboutissant à la création de la

revue, et suit minutieusement la rédaction du périodique, c’est-à-dire l’activité

des collaborateurs, leur production scientifique et l’écho de ce travail en France

et en Hongrie. Ainsi, la chronologie pourrait être conducteur du livre de Mária Farkas : les publications dans la revue de

propagande sont présentées et analysées dans leur succession historique et

chronologique, comme on découvre les visages et les changements de décor

dans un ancien album de famille.

 

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