Dávid SZABÓ

Nous nous intéresserons, dans ce travail, à deux romans pouvant être considérés comme des classiques de la littérature des cités, bien que seul le premier ait la cité comme cadre de l’intrigue. Nous laisserons aux spécialistes de littérature la tâche de définir la notion de littérature des cités, branche particulièrement jeune de la littérature française (voire internationale) mais dont l’existence ne peut plus être niée[1] . Notre intuition de ranger les deux romans mentionnés dans le titre dans cette catégorie repose essentiellement sur des critères sociologiques et linguistiques. Leur histoire se déroule en banlieue dans une grande agglomération française, dans un milieu pluriethnique au sein duquel les personnes issues de l’immigration maghrébine jouent un rôle essentiel, alors que leur langage est marqué par l’influence de variétés périphériques : argot, argot commun, français populaire, arabe dialectal.

Les questions que nous poserons et les outils que nous emploierons seront essentiellement d’ordre (socio-)linguistiques. La question sans doute la plus intéressante à laquelle nous essaierons de trouver une réponse sera de savoir si le langage employé par les auteurs respectifs dans Le thé au harem d’Archi Ahmed et Le gone du Chaâba peut être considéré comme du français (contemporain) des cités, critère qui nous semble important pour pouvoir parler de littérature des cités. 

 

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