Marie-Josèphe CHARRIER-GOUESSE

Marie-Josèphe CHARRIER-GOUESSE, Minél gyorsabban fut, annál biztosabban tudom, hogy elesik > 87

 

Les quelques remarques que nous proposons ici portent sur le domaine de la comparaison2. On examinera d’abord l’expression du comparatif ; seront évoquées quelques particularités du système du hongrois comparées à celui du français ; aux formes classiques sera confronté le cas d’une construction particulière reprenant la caractérisation qu’en a fait Madame Kelemen dans son livre De la langue au style.

Comment le domaine de la comparaison est-il abordé et traité dans les ouvrages descriptifs classiques des deux langues ?

En hongrois, dans les ouvrages destinés aux hungarophones, que l’on prenne A Mai Magyar Nyelv (MMNy) ou A Mai Magyar Nyelv Rendszere (MMNyR), on constate que l’approche de ce domaine suit une démarche identique dans ces deux cas mais celle-ci présente des singularités par rapport à la façon dont le même phénomène est traité dans des ouvrages comparables en français.

C’est essentiellement dans les chapitres Morphologie ou Lexicologie que le domaine de la comparaison est traité. Sous « Alaktan » (MMNy), sous « Szótan » (MMNyR), c’est dans la partie qui décrit les marques flexionnelles nominales qu’est abordé le comparatif4. Seule la forme du comparatif de supériorité est mentionnée, elle est marquée par -bb.

« Jobb ma egy veréb, mint holnap egy túzok. »

Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras ».

« Az udvaruk keskenyebb, mint a Kanalaséké. »

Leur cour est plus étroite que celle des Kanalas.

« Aki azt elhiszi, szamarabb a lónál. »

Celui qui croit cela est plus bête qu’un âne.

Dans MMNyR à la dernière rubrique traitant de la comparaison : « A körülírt fokozás » un complément d’information est donné : à la forme -bb exprimant la forme positive de la comparaison, on peut faire correspondre une forme négative ; et un tableau résume les formes possibles de l’adjectif, tant au « Negativ fokozás », pour les formes du superlatif et du comparatif (« kevésbé jó »), qu’au « Pozitiv fokozás » pour la forme de base (« jó »), pour la forme du comparatif (« jobb ») et pour celle du superlatif.

 

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