Veronika SZEPESI

Veronika SZEPESI, Parodie et pastiche littéraires... > 127


Paul Reboux – Charles Muller : À la manière de Zola

– Nom de Dieux ! lâcha Loisel, nous voilà dans de beaux draps !

De fait, ç’avait été une rude secousse lorsqu’en rentrant du bal sa femme s’était aperçue qu’elle n’avait pas la parure de Mme Forestier. Pourtant, bien sûr, elle ne l’avait pas perdue en dansant. Il fallait que cela fût tombé dans la voiture. A-t-on idée de ne pas prendre le numéro d’un fiacre ! Et ils se reprochaient âprement leur commune négligence. Lui surtout ne se possédait plus. Tant d’imbécillité le rendait fou. Il jurait, tapait du pied, sacrait. Toute l’âcreté de son sang, vicié par un long atavisme bureaucratique, lui remontait soudainement à la peau, l’incendiait de rougeurs, le démangeait comme d’un millier de dartres cuisantes.

Ah ! il en avait eu une fichu idée, de se marier ! gueulait-il. Il pouvait dire que, depuis ce jour-là, il n’avait connu que des embêtements. Madame était coquette, elle aimait courir les fêtes, les expositions. Sans cesse, il lui fallait des cosmétiques, des robes de soie rose et des gants beurre frais. Quand on a ces goûts-là, on apporte une dot, ou alors on ne se met pas en ménage sans avoir de quoi se coller une chemise sur le dos ! Eh bien, elle était contente, à présent, elle avait ce qu’elle voulait, la sacrée dinde ! Fallait-il être assez bête, tout de même, assez cruche, pour s’en aller perdre un bijou qui valait au moins dans les quarante mille ! Ça servait à grand’chose, de pleurer, maintenant que la bêtise était faite. 

 

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