Ildikó LŐRINSZKY

Ildikó LŐRINSZKY, Le mythe de Salomé ou le démon de l’analogie : Flaubert et Gustave Moreau > 203

 

Le sujet de cet exposé très court porte sur les coïncidences singulières qui se dessinent entre l’oeuvre d’un peintre et celle d’un écrivain. La question annoncée titre fait partie d’un ensemble plus vaste, à savoir, celui des rapports du corpus flaubertien et des arts plastiques. Sans pouvoir entrer dans les détails, on va se limiter à signaler les axes principaux de cette problématique complexe.

L’importance des arts plastiques dans la création artistique de Flaubert est bien connue. C’est pourtant l’un des aspects les moins étudiés par la critique (parmi les raisons nombreuses, signalons les problèmes méthodologiques que posent toutes sortes de comparaisons entre une oeuvre d’art plastique et un texte littéraire). La Correspondance de Flaubert et ses Carnets de travail contiennent pourtant un bon nombre d’éléments qui présentent cette question sous des aspects divers.

Tout d’abord, et sans respecter la chronologie, citons l’exemple le plus connu : le refus de l’illustration. Flaubert n’a jamais voulu permettre que ses textes soient publiés avec des illustrations (et n’oublions pas que cette décision à laquelle il tenait ferme, contredisait les coutumes de son temps et, surtout, les intérêts financiers de son éditeur). Le refus de l’illustration (que le romancier traitera d’ailleurs, de «chose anti-littéraire»1), ressortit à l’esthétique flaubertienne, et s’interprète comme un refus de toute concrétisation ou simplification possible : l’oeuvre doit garder son « caractère de généralité », son aspect insaisissable ; elle doit rester dans le vague.

 

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