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Ildikó LŐRINSZKY, Architecture et mémoire dans Le Rhin de Victor Hugo > 225


Victor Hugo est rarement cité parmi les écrivains-voyageurs du XIXe siècle.

Dans son enfance, la famille suivait le père qui était officier dans la Grande

armée : c’est ainsi que Hugo a connu l’Italie et surtout l’Espagne qui reviendra

à maintes reprises dans son oeuvre. Plus tard, l’artiste célèbre, le jeune chef de

file de l’école romantique a pris l’habitude de faire des excursions, courtes

escapades qui lui ont permis de s’éloigner du tumulte de la vie parisienne.

Cependant, ces voyages ne l’ont jamais mené loin de la France. Vers la fin de

sa vie, après son exil qui a duré presque vingt ans (1851-1870), la tentation des

pays exotiques ne pouvait plus avoir de prise sur lui.

Dans son oeuvre, il reste tout de même plusieurs récits de voyage. Le plus

connu est certainement Le Rhin, publié d’abord en janvier 18421. Après cette

première édition, Hugo décide de compléter et de remanier son texte dont la

version définitive paraîtra en 18452. Celle-ci se compose d’une courte préface,

de 39 lettres et d’une longue conclusion divisée en XVIII chapitres3.

Par rapport à la quantité d’ouvrages et d’articles consacrée aux poèmes, aux

romans ou au théâtre de Hugo, Le Rhin a été relativement peu étudié.

Nous pouvons nous interroger sur les raisons de cette place plutôt marginale

que la critique attribue à ce texte dans l’ensemble de l’oeuvre. Cela peut

s’expliquer, d’abord, par des raisons génériques. Au cours des dernières

décennies, le récit de voyage est devenu l’objet d’importants travaux critiques,

mais c’est un phénomène assez récent, et il a fallu beaucoup de temps pour que

le récit de voyage soit accepté comme un genre littéraire autonome. 

 

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