Gerty DAMBURY

Gerty DAMBURY, Le conte tel qu’il peut m’habiter > 141

Bon, alors, je vais jouer un peu avec le conte, avec le questionnement sur le conte, et
me rendre tout à fait odieuse.
Cela fait des années que je dis que je n’aime pas le conte, mais chaque fois que je dis
cela, je m’interroge sur cette déclaration.
Je me demande si je suis une aliénée qui rejette une part de sa culture ce joyeux
« folklore » des Antilles : le conte, la veillée mortuaire, le rhum, les dominos, le
tambour, les chants et les devinettes…

En même temps, je suis comme un enfant lorsque tout cela paraît.
Je hurle de rire, je yé-krik-yé-krak bruyamment, je fais les répondeurs, je relance les
conteurs, j’adore cela, vraiment !
Je deviens Gerty-la-femme-scandaleuse, comme il existe chez nous une figure de la
parole débiellée du jeu de Loto quand on crie, en lançant les dés : “Treize, Marie-
Thérèse, la femme escandalèz !”

Bref, je saute dans le conte à pieds joints.

Mais si on me demande : écrivez-vous des contes ? Je me sens presque offensée !
En fait, je crois que je suis une… rebelle contradictoire.

Pourquoi ?

 

 

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