Gérard BAYO

Gérard BAYO, Relecture de quelques poèmes d’Arthur Rimbaud > 261

Je n’aborde pas sans une appréhension sincère cet exposé. En effet, le contenu de mon intervention s’avérera surprenant, voire déconcertant. pourtant et

Il s’écarte résolument autant de l’exégèse rimbaldienne actuelle (si abondante si diverse) que de l’image mythique d’Arthur Rimbaud, laquelle image nous sert, trop souvent encore, de grille de lecture.

Mon propos est de nature strictement herméneutique. Il vise, à travers l’analyse de deux ou trois poèmes (Le Loup criait sous les feuilles, qu’on trouve dans Une Saison en enfer, Voyelles et Fête d’hiver) à montrer – et démontrer je crois – le caractère de prosopopée du texte rimbaldien.

Rappelons que la prosopopée est une figure de rhétorique par laquelle on fait parler et agir un absent, un mort – à l’instar de Virgile dans l’Énéide ou de Dante dans sa Divine Comédie. À la différence de ces prédécesseurs illustres, Rimbaud ne désigne cependant jamais ni l’identité du locuteur de son poème ni le lieu d’où il parle.

De ces trois textes, nous analyserons systématiquement chacun des mots et cet «exercice» plus ou moins fastidieux auquel je vous invite exigera de vous une attention soutenue. J’ose croire que des perspectives nouvelles s’ouvriront pourtant au terme de cet exposé dans votre relecture de l’oeuvre du poète, perspectives qui me feront quelque peu pardonner de l’effort imposé.

Je vous renvoie à un de mes essais pour juger dans quelle mesure les relectures proposées aujourd’hui sont susceptibles de s’appliquer à l’intégralité de l’oeuvre de Rimbaud, correspondance comprise.

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