István CSEPPENTŐ

István CSEPPENTŐ, Pour le bicentenaire de l’Émigré de Sénac de Meilhan > 221

 

En 1797 paraît à Brunswick L’Émigré, roman épistolaire de Sénac de Meilhan (1736-1803). L’auteur, émigré lui-même, passe une partie de son exil dans cette ville allemande. Sous l’Ancien Régime, il remplit pendant plusieurs années la fonction d’intendant, ce qui lui vaut l’exil politique. Bien qu’il admette, tout comme son contemporain anglais Edmund Burke, la nécessité de certaines réformes économiques et sociales, il doit néanmoins quitter la France en 1790. Il erre ensuite en Europe parcourant le continent de Londres à Saint-Pétersbourg, en faisant escale au Piémont et dans les Principautés allemandes, pour finir sa vie à Vienne à l’âge de 67 ans.

Sa carrière d’homme de lettres débute peu avant la Révolution, avec la publication de deux traités: il aborde l’économie dans le premier, la morale et la psychologie dans le second. À peine s’essaie-t-il dans le genre littéraire – avec un petit conte de goût oriental, Les Deux cousins – que les changements politiques l’orientent vers le pamphlet polémique. C’est plus tard, dans l’émigration, qu’il revient, avec L’Émigré, à la littérature proprement dite.

Ce roman, le seul qu’ait écrit Sénac, est incontestablement emblématique de l’émigration française et se présente à la fois comme un roman de moeurs, un roman d’amour et un roman-témoignage. L’intrigue est plutôt conventionnelle et adaptée à l’atmosphère politique de l’époque, puisqu’elle a pour personnage principal un émigré, et pour cadre la région rhénane, l’un des hauts-lieux du refuge contre-révolutionnaire.

 

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