György TVERDOTA

György TVERDOTA, La conversion des hommes de lettres. Le cas de Mihály Babits> 231

 

Le rapport entre lecteur et texte littéraire – si l’on observe les nouvelles tendances dominant les sciences humaines – occupe une place de choix dans la recherche et dans l’enseignement. On peut regretter que la priorité donnée aujourd’hui à l’approche herméneutique ou déconstructionniste éclipse – effet secondaire non souhaité – la problématique de la relation entre l’auteur et son oeuvre : la vie et la personnalité de l’auteur seraient « hors sujet ». Appartenant à cette minorité pour qui la personne de l’auteur est loin d’être indifférente, je m’attache aux phénomènes qui, concernant directement la personnalité de l’auteur, sont susceptibles d’éclairer certains aspects de son oeuvre. J’estime que la conversion est un de ces phénomènes.

La conversion représente un changement décisif dans la vie d’un individu. Dans le cas des penseurs et des artistes, elle se répercute sur leur credo littéraire ou artistique. Pour éviter tout malentendu, l’auteur de cet essai n’est pas concerné personnellement par le bouleversement fondamental qui survient inéluctablement dans l’âme et dans l’esprit du converti. Les conversions dont je traite ici ne sont pas toutes de nature religieuse. En décembre 1918, György Lukács publie un article intitulé Le bolchevisme comme problème de morale, où il formule, au nom d’un idéalisme éthique, de sérieuses réserves sur l’éthique bolchevique.

 

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